Coût fiscal d’une transmission
La transmission de biens à titre gratuit donne normalement lieu au paiement d’un impôt, calculé différemment selon le lien de parenté entre bénéficiaire et défunt ou donateur, et selon qu’il s’agit d’une succession ou donation. Le partage de biens est également imposable.

La transmission de biens à titre gratuit donne normalement lieu au paiement d’un impôt, calculé différemment selon le lien de parenté entre bénéficiaire et défunt ou donateur, et selon qu’il s’agit d’une succession ou donation. Le partage de biens est également imposable.
1. Droits de succession
Le fait générateur de l’impôt est le décès (sauf absence ou disparition ).
C’est normalement à cette date qu’il faut se placer pour apprécier les règles applicables (abattements, tarif…) et le délai pour souscrire la déclaration de succession.
Sauf dispense de déclaration entraînant exonération , ou encore cas d’exonération
, les droits de succession frappent ainsi toute transmission par décès, que les biens soient transmis :
-
conformément aux volontés exprimées par le défunt dans un testament (legs
) ou, sinon, conformément à la loi
,
-
ou par donation à cause de mort (donation au dernier vivant
, par exemple).
Outre les cas d’exonération et le cas particulier de l’assurance-vie
, sont également exonérés :
-
les biens faisant l’objet d’une clause de retour ,
-
sauf exception , la réunion de l’usufruit à la nue-propriété au décès de l’usufruitier,
-
certains immeubles recueillis en vertu d’une clause de tontine.
2. Droits de donation
Sauf cas d’exonération , cet impôt devient exigible à l’occasion de toute donation, quelles qu’en soient la forme et les clauses (donation avec charges , par exemple).
Dans certaines hypothèses, une vente (ou acte onéreux) peut être requalifiée en donation et soumise aux droits de donation.
La donation au dernier vivant constitue une donation dans sa forme, mais, n’ayant d’effet qu’au décès du donateur, s’analyse comme une sorte de testament. Les biens ainsi transmis entre époux sont donc exonérés de droits de succession.
Sur le don manuel.
La donation portant sur un immeuble donne lieu au paiement de la taxe départementale de publicité foncière.
3. Points communs
Droits de succession et de donation sont “personnalisés”, leur montant étant fonction du lien de parenté entre bénéficiaire et défunt ou donateur. Plus cette parenté est éloignée, plus les droits sont élevés . Les calculs restent néanmoins différents.
4. Dettes déductibles
Sont déductibles en cas de succession les dettes à la charge du défunt, existant au jour du décès : frais de dernière maladie, de testament, impôts, emprunts (sauf ceux garantis par une assurance décès ), etc.
Ne sont pas déductibles les dettes échues plus de 3 mois au jour du décès, présumées remboursées, consenties à des héritiers ou proches parents, ou reconnues par testament.
Certains frais nés après le décès sont déductibles (frais funéraires à hauteur de 1 500 € sans justification, par exemple).
Certaines dettes mises à la charge du donataire sont également déductibles.
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